LIXIPARK : Présentation des résultats préliminaires de l’essai de phase 2 du lixisénatide

Paris le 30/08/2023

LixiPark, un essai clinique de phase 2 d’une durée d’un an portant sur le lixisénatide, un médicament utilisé pour le traitement du diabète de type 2, a donné des résultats préliminaires positifs. L’étude incluant 156 personnes malades de Parkinson a atteint son objectif principal indiquant que les symptômes moteurs chez les personnes traitées avec le lixisénatide ont moins progressé que chez les participants recevant le placebo (traitement sans activité).

Ces données préliminaires ont été présentées sous forme d’Abstract lors du congrès annuel de la Société Internationale des Mouvements Anormaux (International Parkinson and Movement Disorder Society, MDS), qui se tient à Copenhague du 27 au 31 août 2023. Une publication de l’analyse complète des résultats est attendue début 2024.

A propos de Lixipark :

L’étude LixiPark, dirigée par les professeurs Wassilios Meissner et Olivier Rascol des hôpitaux universitaires de Bordeaux et de Toulouse, a impliqué 21 centres de recherche différents du réseau français NS-Park. Promue par le CHU de Toulouse, l’étude a été cofinancée par le Ministère français de la Santé et de la Prévention, l’organisation caritative britannique Cure Parkinson’s, et le Van Andel Institute (VAI) du Michigan (États-Unis). Le médicament et le placebo étant fournis par le laboratoire pharmaceutique Sanofi.

A propos du lixisénatide :

Le lixisénatide appartient à un groupe de médicaments contre le diabète de type 2 appelés agonistes du récepteur Glucagon-Like Peptide 1 (ou agonistes du GLP-1R) qui fonctionnent en imitant l’action d’une hormone intestinale naturelle produite lorsque l’on mange. Les agonistes du GLP-1R sont cliniquement approuvés pour le traitement du diabète et ont démontré une action bénéfique sur le cerveau.

Intérêt des agonistes GLP-1R pour la maladie de Parkinson :

Des tests en laboratoire d’un autre agoniste GLP-1R, l’Exénatide, ont montré que cette classe de médicaments peut favoriser le fonctionnement des cellules dopaminergiques dans le cerveau, notamment en réduisant l’inflammation, en améliorant la fonction énergétique et en “activant” les signaux de survie des cellules. Les chercheurs tentent maintenant de déterminer dans le cadre d’essais cliniques si tous ces effets peuvent également se produire chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, tout en évaluant l’impact des agonistes du GLP-1R sur les symptômes quotidiens et la progression de la maladie.

Le Lixisénatide et l’Exénatide font partie de molécules priorisées pour des essais cliniques dans le cadre du programme Linked Clinical Trials (iLCT). Cette initiative, portée par Cure Parkinson’s et VAI, et s’appuyant sur un comité d’experts internationaux de renommée mondiale, vise à stimuler et financer l’évaluation de médicaments déjà utilisés pour d’autres pathologies et dont les mécanismes d’action connus présentent un intérêt potentiel pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson.

Les résultats de LixiPark sont importants et corroborent ceux de l’essai clinique de phase 2 précédent avec l’Exénatide qui a donné des résultats positifs chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’Exénatide fait actuellement l’objet d’un essai clinique de phase 3 à grande échelle dont les résultats sont attendus en 2024.

Les prochaines étapes :

Bien que ces résultats de LixiPark révèlent un potentiel intéressant, d’autres tests sont nécessaires avant que ce médicament puisse être examiné par les autorités de réglementation en vue d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la maladie de Parkinson. Cette étude de phase 2 a posé d’excellentes bases pour les essais futurs, et tout est mis en œuvre pour planifier la prochaine phase de développement, qui sera probablement un essai clinique de phase 3.  

 

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