Troubles psychologiques

Il est important de préciser que la maladie de Parkinson est une maladie du mouvement. Souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer, elle n’entraîne que très rarement des détériorations intellectuelles du même ordre. Des complications psychiques et cognitives peuvent cependant apparaître. L’intensité et le nombre des troubles psychologiques dans la maladie de Parkinson sont variables d’une personne à l’autre.

L’hyperémotivité et le stress

La maladie amplifie les émotions et le stress qui, à leurs tours, amplifient certains des symptômes moteurs comme le tremblement ou les blocages. Les émotions (joie, tristesse, colère…) peuvent facilement submerger les personnes qui ont la maladie de Parkinson. Cette sensibilité exacerbée est due à la maladie mais peut également relever d’effets secondaires de la prise médicamenteuse.

La moindre contrariété peut ainsi prendre des proportions inhabituelles et avoir de lourdes conséquences sur l’état de la personne. 

L’anxiété

Près de la moitié des malades en souffrent. Des circonstances extérieures accentuent souvent l’anxiété : le fait d’être seul chez soi, par exemple, ou au contraire le fait d’être en ville. Lorsque ces situations sont connues de la personne et risquent de se reproduire, l’anxiété peut survenir par peur d’une nouvelle crise d’angoisse.

La pratique d’une activité physique telles que le yoga, le taï chi peut aider à contrôler son anxiété. Les comités de bénévoles France Parkinson peuvent proposer ce type d’activités. 

La dépression

La proportion de personnes atteintes de dépression est beaucoup plus élevée dans la maladie de Parkinson que la moyenne. Cela semble compréhensible du fait des difficultés liées aux symptômes, de la modification des rapports avec l’entourage, de l’appréhension de l’évolution.

Mais il faut distinguer la dépression en tant que trouble psychologique symptôme de la maladie, de la dépression provoquée par l’annonce du diagnostic et la crainte de l’évolution. La première est souvent présente avant les symptômes moteurs car la dopamine joue un rôle dans la régulation de l’humeur. La dépression est donc un symptôme qui peut révéler une maladie de Parkinson. 

L’apathie

L’apathie semble difficile à distinguer de la dépression, les deux étant souvent concomitantes, et ayant des symptômes communs (perte d’intérêt, ralentissement psychomoteur, perte d’énergie, fatigue et besoin de sommeil importants, retrait social). Mais l’apathie n’est pas la conséquence d’une dépression, car il n’existe pas de tristesse. Elle se caractérise ainsi par des troubles psychologiques propres tels que manque d’initiative, émoussement des réponses émotionnelles et indifférence. Et, contrairement à ce que l’on observe chez les personnes dépressives, si l’on propose des activités à une personne apathique elle acceptera de les réaliser et pourra y prendre plaisir.

Il est important que les personnes malades ne s’isolent pas et maintiennent un lien social. Les comités de bénévoles France Parkinson proposent des activités ludiques, artistiques et sportives permettant aux malades de prendre plaisir à une activité adaptée et d’échanger entre eux.

Les malades ont également bien souvent des difficultés à se concentrer et à fixer leur attention ce qui peut entraîner des oublis. Enfin, les fonctions exécutives peuvent être touchées dans la maladie de Parkinson : s’organiser, planifier et anticiper devient alors plus compliqué.

Il ne faut pas hésiter à parler des troubles psychologiques ressentis à son/sa neurologue et/ou médecin traitant pour adapter la prise en charge.