La chirurgie

La stimulation cérébrale profonde (SCP), aussi appelée neurostimulation, est pratiquée sur 5 à 10 % des malades de Parkinson.

Les indications

Cette forme de traitement, lourde pour le/la patient(e), est réservée à des cas difficiles à traiter, sensibles à la Levodopa, avec des fluctuations d’efficacité au traitement importantes.

La décision de tenter l’opération se fait, bien entendu, au cas par cas, lorsque la personne est assez motivée. Certains critères guident en outre la décision :

  • Il s’agit d’une maladie de Parkinson et non d’un syndrome parkinsonien
  • La maladie a cinq ans d’évolution au moins (cela permet de s’assurer du caractère précédent)
  • Les signes moteurs ne sont pas trop développés
  • Il faut avoir moins de 70 ans (il a y, sinon, un risque de séquelles cognitives)
  • Il n’y a pas de troubles cognitifs ou psychiatriques importants
  • Il n’y a pas d’autre affection évolutive grave

Le déroulé

L’opération consiste à implanter symétriquement deux petites électrodes dans une structure cérébrale très précise (zone subthalamique) de chaque côté du cerveau. Le/la neurochirurgien(ne) perce deux orifices au sommet du crâne et place les électrodes à l’endroit adéquat. La complexité de l’opération ne tient pas à la traversée des structures cérébrales mais au repérage de l’endroit précis à stimuler. Chaque électrode possède quatre plots, ce qui permet ensuite de régler la stimulation d’une manière optimale. Les électrodes sont ensuite reliées à une pile placée sous la peau.

Le suivi

Le suivi postopératoire est assuré par le/la neurologue et le/la neurochirurgien(ne). Il consiste dans le choix du meilleur plot de stimulation sur l’électrode, de la meilleure intensité de stimulation et, enfin, dans l’adaptation du traitement médicamenteux qui vient en complément. En effet, la stimulation cérébrale profonde réduit la prise médicamenteuse mais ne la supprime pas totalement.

Le suivi permet aussi d’accompagner l’évolution de la maladie. Ainsi, de nouveaux réglages sont parfois nécessaires pour s’adapter à la progression des symptômes. De plus, une intervention est nécessaire pour changer la pile, environ tous les cinq ans (variable en fonction de l’intensité de la stimulation). Certaines nouvelles piles ont une durée de vie d’environs 25 ans mais elles ne sont pas encore proposées par tous les neurochirurgien(ne)s.

Après l’opération, la maladie continue d’évoluer ; cette évolution concerne principalement les signes axiaux (chutes, troubles de l’élocution…). Ils sont pris en charge, quand cela est possible, par un réglage de la stimulation ou par traitement médicamenteux. Il est important de ne pas trop attendre de l’opération : certaines personnes qui en attendaient une guérison complète se sont trouvées démoralisées devant la permanence de quelques troubles.